Peput, c’est un oiseau, la Huppe, qui annonce les beaux jours. Il est extraordinaire, improbable, et chaque année, c’est une surprise et parfois un émerveillement.
Le point de mire, c’est le goût magique du vin blanc de notre enfance, celui de papé André.
C’était le grenache de la vigne de Rives, il était vendangé après les vendanges officielles, bien après la soulenque. Foulé aux pieds, dans la magasin de la rue Kléber, et puis pressé dans le pressoir carré. Puis religieusement mis dans la barricot. Et puis voilà, c’est tout. Un an après, la magie opérait.
Un couleur orangée soutenue, un nez oxydé, pas du tout à la mode à l’époque, mais qui réjouissait les fins de repas, et qui parfois échauffait les esprits. C’était le premier vin qu’on était autorisés à goûter.